- v'lan
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ÉTYM. 1803, in D. D. L.❖1 Onomatopée imitant un bruit fort et sec (→ Froc, cit. 10); spécialt, le bruit d'un coup.1 Ces pauvres jeunes gens… ils arrivent tout pimpants, ils se croient sûrs de leur affaire… et au bout de quelques jours… v'lan ! M. de Vancouver les fiche à la porte comme si c'étaient des orgues de Barbarie !…E. Labiche, Mon Isménie, 1.2 — « Gouverneur général ». Vlan ! Et qu'il nous fasse marcher tout ce monde-là à la trique !J. Romains, Donogoo, III, II, 2.♦ Var. : vlang ! [vlɑ̃ŋ] croisement avec bang.3 (…) alors en chœur contre cette porte !… on tire, on pousse !… elle gode… elle gode… elle va céder… et vlang ! moi qui prends ! tout !… un… deux… trois pains de sucre ! et toute l'étagère !… deux !… qui me coiffent !… et toute la camelote !Céline, Rigodon, p. 234.➪ tableau Principales interjections.2 N. m. || Un vlan : un bruit fort et sec.3 N. et adj. (1867). Vx. Élégance affichée; société élégante et tapageuse. — REM. Le mot semble avoir vécu jusqu'aux « années folles ». — Adjectif invariable :4 (…) l'Alcazar cherchait à égaler le Jardin de Paris qui, sur les Champs-Élysées, attirait les milieux vlan de la capitale. Les curistes, les commerçants cossus, les ministres en villégiature, de sémillantes étrangères et des silhouettes « bien parisiennes » venaient en masse prendre leur part de gaieté à l'Alcazar de Vichy.Edmonde Charles-Roux, l'Irrégulière, p. 138.
Encyclopédie Universelle. 2012.